Double

On baigne ici dans le cœur de la gastronomie périgourdine. Champignons (cèpe, girolle, truffe noire du Périgord), fruits (pomme, poire, fraise du Périgord, noix du Périgord) et bien sûr le miel que l’on pourra trouver, par exemple, chez la famille Bobineau à La Roche-Chalais (24490). Et bien sûr on trouvera à coup sûr des conserves de confit de canard ou d'oie, de foie gras, les magrets et cous d'oie ou de canard farcis.

Mais cette gastronomie se démarque aussi ici grâce à ses spécialités locales. En commençant par le fromage de la Trappe d'Echourgnac. Produit phare, le TRAPPE 1868 est élaboré depuis cette date selon la même recette, héritée des moines de l'abbaye du Port du Salut dans la Mayenne (tiens ce nom rappelle quelque chose ! …) fondateurs de l'abbaye d'Echourgnac. Il est affiné entre deux et quatre semaines dans des caves naturelles. Le Trappe au vin de noix ainsi qu’une tommette des Pyrénées affinée dans les caves de l’abbaye (Brebis d’Echourgnac) complètent l'offre.

Toujours à Echourgnac, Maud Rebière y pratique la cueillette sauvage, et donc naturellement bio, de plantes aromatiques et médicinales dont elle élabore des tisanes et des baumes. C’est simple, c’est sauvage, ça s’appelle Les Simples Sauvages. Et puis, à deux pas de là, à Servanches et plus exactement au lieu-dit Le Breuil où l’on accède par la route de la Dobla, on met la nature en bouteille. On y brasse … la Dobla, bière artisanale du Périgord. Le malt bio provient de la malterie des Volcans du Puy-de-Dôme, La verrerie du Tarn, Les levures de Canéjan près de Bordeaux et le houblon est issu de la propre récolte qu’accompagne un peu de houblon d'Alsace. Et hopl’a pour la Dobla !

Et pour servir une bonne bière, il faut un verre. Peut-être en reste-t-il de ceux que l'on aurait pu fabriquer ici aux XVIe et XVIIe siècles ?

Cette importante activité artisanale, la verrerie, est née ici au lendemain de la guerre de cent ans. Il fallait principalement de la silice, sous forme de sable ou de cailloux, de la potasse (obtenue par la combustion des fougères) ou de la soude (contenue dans des plantes des marais, comme la salicorne), de la chaux et du bois pour chauffer les fours. Et à part la salicorne, la forêt de la Double procurait tous les éléments nécessaires à l’industrie du verre. La salicorne, elle, provenait des marais de Blaye, Marennes, voire était importée de la région du Languedoc (Narbonne, Coursac). Au début du XVIIe siècle, les troubles religieux causèrent un grand tort aux verreries et à leurs gentilhommes verriers et le commerce de la salicorne cessa. Ce fut la fin des verreries de la Double. (source: leresistant.fr)