Bazadais

Cette viande est ici protégée par une IGP, et peut provenir aussi bien de bazadaises que de blondes d’aquitaines mais obligatoirement élevées dans un périmètre d’appellation bien précis. Celui-ci couvre 873 communes de la Gironde, du Gers, des Landes et du Lot-et-Garonne (source : https://www.inao.gouv.fr/produit/4148) et grosso modo une dizaine de terroirs selon notre découpage.

Mais qu’elle est savoureuse cette viande persillée ! Et comme bœuf gras rime avec mardi gras et carnaval tous les jeudis gras se déroule la fête des bœufs gras qui défilent à Bazas et où les plus beaux spécimens sont primés et voient leurs cornes enrubannées.

Durant leur périple à la rencontre des terroirs de France, commencé en 1928 et terminé en 1932, Curnonsky et Rouff sont bien sûr passés par Bazas. Et voici ce qu’ils en ont retenus : truffes, oies, pâtés de foie gras, bécasses rôties bazadaises, purée de bécasse, salmis de colombes, tourte bazadaise (classée dans les douceurs).

Cette gastronomie « communale » hyper ciblée s’insère dans un éventail régional déjà très riche, notamment autour de la volaille que vous pourrez trouver à la Ferme du Gat au Nizan (33430). Mais aussi de la charcuterie que nos deux gastronomes avaient déjà relevée à Villandraut et à Captieux. C’est dans ce charmant bourg à la limite entre la Gironde et les Landes que l’on trouvera de nos jours de magnifiques saucissons, jambons et pâtés chez Les Seigneurs Noirs du Billon. Entendez seigneur porc noir gascon élevé en plein air !

Ce terroir se distingue également par ses desserts traditionnels, comme la tourtière, le pastis landais, le canelé et la cruchade bordelaise, qui ajoutent une touche sucrée à cette cuisine généreuse et authentique.

Terroir aux multiples écosystèmes (coteaux argilo-calcaires, vallées nombreuses, forêt landaise) proposant une faune et flore variée et des conditions de productions différenciées.