Auxois
A ne pas confondre avec l'Auxerrois. Situé entre le Dijonnais et le Morvan, au sud du Châtillonnais, l’Auxois s'étend dans un paysage verdoyant de prairies et de cultures. Des villages paisibles abritent des fermes traditionnelles et un riche patrimoine historique, notamment la charmante cité médiévale de Semur-en-Auxois, capitale officieuse de l’Auxois. On y fabrique les semurettes, truffes au chocolat et, depuis 1954, de délicieux biscuits dans une biscuiterie au nom d'un vent du sud et chanté par Renaud, lorsqu'il est gagnant !
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Au sud, un terroir dans le terroir : l’Artenois autour d'Arnay-le-Duc. On y trouve un musée des arts de la table et une restauratrice championne du monde de l'œuf en meurette 2022 ! Et à quelque pas de cette belle ville champêtre, la ferme du Colombier transforme un quart de son lait issu de montbéliardes en fromages aux noms évocateurs: Le Camem'bourguignon, Le Cœur de Sivry, Le Chti'Sivry, La Nath' Tome !
L’Auxois regorge de petits producteurs qui nous proposent des spécialités alléchantes: salaisons ( pavé du Morvan, jambon persillé), l'époisses (AOC), mais aussi fromages de brebis, la viande de bœuf charolais ..,bref toute la richesse de la Bourgogne.
Et à la chandeleur, à Montbard on confectionne des mariottes, pâtisseries réalisées en pâte feuilletée. Cette tradition est issue d'une légende. On raconte qu'à Montbard, lors de la chandeleur, des lavandières du faubourg se rendirent à la fontaine des Douix. À travers la brume, elles aperçurent des fées habillées de fleurs et de verdure, portant couronnes et diadèmes sur la tête. Leurs ballerines dansaient sur les bords de l'étang, telles des marionnettes. Puis ces fées s'évanouirent dans le brouillard sous les yeux étonnés des lavandières qui décidèrent alors de faire une joyeuse fête aux sources des Douix pour commémorer cette apparition.
Pour représenter les fées, on préparait des pâtisseries dites « mariottes » ou « marionnettes » que l'on cuisait au four du faubourg le jour de la chandeleur. Jeunes et vieux se rendaient en fête à la fontaine mariottes en main. On décapitait ces mariottes puis on jetait les têtes dans la source en frappant la surface de l'eau avec des baguettes ou des battoirs. Si les fées étaient reconnaissantes et se montraient bienveillantes, garçons et filles trouvaient à se marier dans l’année. Cette coutume était encore vivace dans les années 1930. Cette fête à la fontaine a disparu tout comme les lavandières mais pas la confection des mariottes ! Le terroir a ses légendes, les légendes ont leur terroir.