Bresse

La Bresse dite « bourguignonne » possède de nombreux bocages, étangs et petites rivières qui ont permis le développement de la pisciculture (carpes, brochets) mais aussi l'élevage laitier et porcin. Les environs de Louhans sont connus pour leur production de salades, carottes et poireaux. Et en y passant, à Louhans, ne manquez pas de déguster les succulentes corniottes, petits gâteaux en forme de tricorne, qui étaient réservés jadis au jour de l'ascension et qui rappellent la forme du chapeau du curé.

La Bresse est surtout connue pour ses élevages de volailles en plein air. Une activité qui fait vivre quelques 330 éleveurs. Tous n’ont pas l’honneur et la chance de fournir les restaurants étoilés de Vonnas, village-temple de la gastronomie, ou les meilleures tables parisiennes, mais bon nombre vous donnent la possibilité de déguster sur place de merveilleuses volailles de Bresse en AOP comme dans la ferme-auberge La Bonardière à Bouhans. Les Bressans sont aussi passés maîtres dans la manière d’accommoder ces volatiles: le poulet à la crème, le poulet aux morilles, la poularde demi-deuil, la poularde truffée et cuite à la vapeur… par exemple.

Si, en matière de fromages, le bleu de Bresse semble être le plus connu, Justine et Vincent Thevenet un couple de fromagers de Cormoz, à mi-chemin entre Louhans et Bourg en Bresse a réhabilité la production du pourri bressan, (pialou en patois) fromage (de vache) fort, qui était fabriqué autrefois dans les fermes du coin et dont la tradition s'était perdue. Chapeau à eux !

Et pour conclure, vous prendrez bien en dessert une galette bressane ou une tarte au quemeau. Cette tarte sucrée est originaire de la Bresse louhannaise quemeau signifie fromage blanc dans le patois bressan. Il en existe une variant dans le Langrois appelée la « tarte au quemeu » au fromage frais de Langres.

La Bresse est aussi une terre de culture et de folklore… La fête des conscrits, très ancrée dans cette région, concerne les jeunes gens de 20 ans, et a ses racines dans la période de la « conscription » instaurée par le général Jourdan en 1798 et qui imposait que chaque homme âgé de 20 à 25 ans pouvait être appelé au service de la nation. Les jeunes paysans, pour beaucoup, remplaçaient contre certains avantages matériels les jeunes gens de familles plus aisées. Avant leur départ, de grandes fêtes s'organisaient alors. Elles existent aujourd'hui encore, malgré la fin du service militaire obligatoire, et sont très prisées des populations locales qui voient là un maintien d'un lien social très fort.