Douaisis
« Le Douaisis est un territoire où demeurent amour de la terre et savoir-faire ». Ce sont là les mots qui vous accueillent sur le site de l’office de tourisme de l’agglomération du Douaisis qui a la bonne idée de consacrer une page dédiée aux marchés avec lieux et horaires ainsi qu'un portfolio des producteurs locaux. L’amour de la terre allié au savoir-faire peuvent aussi être deux composantes de ce qui fait un terroir. Ce petit (569 km², quatre fois plus petit que la Flandre) bout de terre du Nord, enchâssé entre l’Artois, la Flandre, le Valenciennois et le Cambrésis mérite d’être considéré à part pour ses produits du terroir. En effet, de tout temps il a été et demeure le berceau de spécialités locales.
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Curnonsky et De Croze, dans les années 1920 à 1930 avaient recensé pas moins de six « spécialités gourmandes » directement imputable à la ville de Douai : Les Andouillettes, le ramequin aux rognons de veau, les bêtises de Douai, les Brindinettes, les macarons et le…Curaçao !
Il ne semble plus y avoir de production de bêtises à Douai, ce qui peut se comprendre au vu de la petite guéguerre cambrésienne. L’andouillette a été remise au gout du jour (et de ses clients) par le restaurant Arthur en 2018 et a acquis ses lettres de noblesses à savoir cinq A, AAAAA le label de l’Association Amicale des Amateurs d'Andouillette Authentique. Sa carte propose une variante d'andouillette à l’ail noir. Le fameux ail du Nord produit, entre autres par la Ferme du Petit Cuincy (Maison Potdevin Caron) à Cuincy et la Ferme Tricart, spécialistes de l’ail fumé d’Arleux, IGP.
Ail noir, ail fumé, seraient-ce les nouveaux ors noirs de ce terroir qui porte encore les marques de son passé minier ?
Il serait judicieux pour un pâtissier ou un confiseur du Douaisis de relancer les brindinettes dont nous ne pourrons vous en dire plus si ce n’est que nos limiers de la gastronomie les avaient classées comme « douceurs » dans les années 1920. Quant au producteur de curaçao à Douai, on en recherche également la trace !
De nos jours de nombreuses fermes du Douaisis affichent un étonnant dynamisme en nous proposant asperges la Ferme Saintenoy à Raimbeaucourt (joli nom qui nous rappelle celui de l’auteur du cahier de Douai), foies gras à la ferme Rimbault à Villers-l’Hôpital ou à Landas, viande de bœuf de race Parthenaise à Faumont, oignons et escargots du côté de Raches.
