Le bisteu, avec ou sans x, aussi appelé bigalan ou pata a peume è tère (entre autres dénominations vernaculaires et chantantes) est une tourte élaborée à l'aide d'une pâte brisée que l'on fourre de pommes de terre à chair ferme, de la poitrine de porc salée, des oignons, de la crème fraîche épaisse, de l'huile, du sel, du poivre et éventuellement de la muscade. L'histoire de cette spécialité ancrée dans le terroir de Vimeu est particulièrement intéressante. En effet, si elle n'est pas mentionnée dans l'inventaire de Curnonsky et De Croze publié en 1933 dans Le Trésor Gastronomique de France, elle semble pourtant toujours avoir fait partie de la cuisine locale. Ce qui a été démontré par René Debrie, universitaire, ethnologue et linguiste samarien qui, aidé de sa femme Jeanine, a enquêté en 1977 auprès de personnes nées au XIXème siècle. Celles-ci lui ont transmis des recettes de bisteu telles que préparées à Miannay, Cahon ou Acheux-en-Vimeu. Recettes qui sont toutefois restées confidentielles, au niveau de la cuisine familiale, et jusqu'alors jamais produites et commercialisées, même à une échelle locale. Une (succulente à n'en point douter) spécialité artisanale qui n'est donc disponible en boutique ou dans la restauration que depuis une cinquantaine d'années. Le premier concours de bisteu a eu lieu à la foire d'Abbeville en 1997.

Bisteu

Lapin

Palourde

Le gâteau battu, en picard ech wâtieu batu est une spécialité pâtissière des terroirs de Picardie, et tout particulièrement du Ponthieu (Abbeville et ses environs). Il s'agit d'une brioche à base de jaunes d'œuf et de beurre et dont la pâte nécessite, comme son nom l'indique, d'être très bien battue. Un peu comme en son temps la crème Babette «&nbsp;Babette, je la lie, je la fouette et parfois elle passe à la casserole.&nbsp;» disait la pub qu'on ne pourrait plus faire de nos jours (de peur que le niveau d'interprétation et le sens de l'humour ait tellement baissé ?). Mais dans le gâteau battu, point de crème, mais du lait. Mais surtout ce gâteau nécessite un moule spécial, cannelé, très haut, dont la forme rappelle celle d'une toque de cuisinier...si on veut le réaliser dans les règles de l'art. On en trouve dans les quincailleries locales comme chez <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" class="link" href="https://www.quincaillerie-demortain.com/moule_gateaux_battus_baie_somme__p267163.html">Demortain</a>, à Rue (80120), terroir du Marquenterre.

Gâteau battu

Galette salée, avec de la crème, du beurre ou du caillé. Il s'agit de l'ancienne recette, d'origine médiévale, de la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" class="link" href="https://www.lopt.org/carte/flandre/specialites/flamique">flamiche</a> actuelle.

El'Flamique

La ficelle picarde a été créée (selon wikipédia) dans les années 1950 à Amiens, par le cuisinier Marcel Lefèvre, durant la foire exposition de La Hotoie à Amiens. Convié à l'élaboration du menu pour le repas des notables locaux, il leur présenta pour la première fois sa recette de la ficelle picarde. Pas étonnant donc que cette spécialité n'apparaisse pas à l'inventaire de 1932 de Curnonsky et De Croze. Elle est par contre mentionnée par le Conseil National des Arts Culinaires dans l'inventaire consacré à la Picardie paru en 1999, sous la dénomination "ficelles picardes". Il s'agit d'une crêpe garnie de jambon cuit, de champignons de Paris en duxelles, d'échalotes, d'oignons, de crème fraîche, de noix de muscade et de fromage de gruyère (ou emmental) râpé cuite au four. Comme bon nombre de produits du terroir, la ficelle picarde a sa Confrérie dénommée Les Compagnons de la Ficelle Picarde et Les Compagnes Rabotte Picarde. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" class="link" href="https://www.lopt.org/carte/amienois/specialites/rabote-picarde">La Rabotte</a> (qui a donc pris un "t" supplémentaire chez les Confrères) est une pomme cuite au four et enrobée d'une pâte feuilletée ou brisée. Brillante idée donc que de rassembler dans une même confrérie entrée et dessert emblématiques du terroir dont ils entendent préserver le patrimoine culinaire. L' association fondée en 1997 a son siège à la mairie de Vendeuil-Caply (60120), terroir du Beauvaisis.

Ficelle picarde

Asperges Endives De Pleine Terre

Che Bio Gardins

Dominique Lauwerier

Earl Malgras

Florixir

Gaec Du Bois Roland

Hocquet Bio Poulets

La Ferme Du Moulin

La Ferme Du Vert Paturage

La Frite Qui Ple

Vincent Malgras

Le Vimeu, vaste plateau calcaire, est un terroir picarde qui allie tradition industrielle et aspect rural. Cette terre généreuse offre de verdoyantes ondulations propices à l'élevage et aux cultures diverses, notamment de vergers.La gastronomie de ce terroir est riche : coquillages et crustacés, gibier d'eau, agneau de pré salé, et divers poissons des rivières et étangs. Le rollot, fromage local, ainsi que les légumes et fruits du terroir, offrent une variété de saveurs.Les spécialités culinaires incluent la tarte à la pomme de terre, la flamiche aux poireaux, la ficelle picarde et la soupe picarde. Pour les gourmands, les desserts comme le gâteau battu ou la tourte aux pommes sont incontournables.

Vimeu

<h2>D’un écrin de verdure aux falaises de la Côte d'Albâtre</h2>Parcouru par la Scie et la Saâne, le Pays de Caux offre une mosaïque de paysages. Ses vallées verdoyantes, ponctuées de villages pittoresques et de champs cultivés, se succèdent jusqu'aux falaises de craie de la Côte d'Albâtre, sculptées par les vagues et le vent.&nbsp; Dieppe, ville aux mille horloges, qui domine le paysage avec son port animé et sa citadelle médiévale, et Fécamp, station balnéaire historique, se dressent fièrement comme les fleurons de ce territoire. Ailleurs, des villages de charme comme Varengeville-sur-Mer, Saint-Valéry-en-Caux et Veules-les-Roses ponctuent le territoire, invitant à la flânerie et à la découverte du patrimoine local.<h2>Un riche héritage façonné par le temps</h2>Le Pays de Caux est marqué par une histoire riche et tumultueuse. Vikings, Ducs de Normandie et Rois de France ont tour à tour foulé ses terres, laissant derrière eux un patrimoine architectural et culturel d'une grande valeur. Ici se dressent les châteaux de Dieppe ou de Varengeville-sur-Mer. Villages aux maisons à colombages et aux églises gothiques témoignent également de la ferveur religieuse d'antan. Cet héritage se retrouve dans la gastronomie locale, façonnée par les produits du terroir et les savoir-faire anciens.Le Pays de Caux a inspiré de nombreux écrivains et artistes, attirés par ses paysages spectaculaires et son atmosphère unique. Guy de Maupassant a ainsi immortalisé la beauté de sa région natale dans ses nouvelles et ses romans, comme "Une partie de campagne" ou "Pierre et Jean".&nbsp; Gustave Flaubert, quant à lui, a puisé son inspiration dans les villages cauchois pour son célèbre roman "Madame Bovary".Enfin, les peintres impressionnistes, tels que Claude Monet et Pierre-Auguste Renoir, ont été séduits par la lumière et les couleurs du Pays de Caux, immortalisant ses paysages dans leurs œuvres.<h2>Un festival de saveurs normandes</h2>En Pays de Caux, les produits du terroir, issus d'une agriculture encore parfois traditionnelle, offrent une palette de saveurs authentiques et variées. Les produits de la mer, pêchés dans la Manche, sont les rois de la gastronomie cauchoise. <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.lopt.org/carte/avranchin/produits/hareng">Harengs</a>, <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.lopt.org/carte/pays-de-caux/produits/coquilles-saint-jacques">coquilles Saint-Jacques</a>, poissons et fruits de mer variés régalent les papilles gustatives.&nbsp;D’un autre côté, les plats traditionnels, comme la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.lopt.org/carte/pays-de-caux/specialites/marmite-dieppoise">marmite dieppoise</a> ou le <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.lopt.org/carte/pays-de-bray/specialites/canard-a-la-rouennaise">canard au sang</a>, témoignent de l'extraordinaire diversité culinaire de la région. Enfin, l’influence picarde est perceptible, notamment dans les délices sucrés comme le <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.lopt.org/carte/pays-de-caux/specialites/douillon">Douillon</a> (appelé aussi Bourdelot en Basse Normandie) ou les <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.lopt.org/carte/pays-de-caux/specialites/duchesses-de-rouen">Duchesses de Rouen</a>, véritables joyaux de la pâtisserie locale.Sans oublier évidemment la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.lopt.org/carte/pays-de-caux/specialites/tarte-normande">tarte aux pommes normande</a>, un dessert emblématique de la région.<h2>Quelques anecdotes gourmandes …</h2>L'histoire du Pays de Caux est jalonnée d'anecdotes savoureuses.Le <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.lopt.org/carte/pays-de-caux/specialites/galet-de-dieppe">galet de Dieppe</a> est connu pour sa texture moelleuse et son goût savoureux de caramel au beurre salé. Son histoire remonte au 19e siècle, lorsque des confiseurs dieppois ont commencé à créer des gourmandises à base de sucre et de beurre, inspirés des galets que l'on trouvait sur les plages de la ville. Or, en 1850, lors d’un naufrage qui aurait eu lieu au large des côtes normandes, un navire, qui transportait une cargaison de galets, aurait coulé dans la tempête. Quelques jours plus tard, des pêcheurs auraient retrouvé des caisses de galets flottant sur la mer. Ils les auraient ramenés à Dieppe, où ils auraient été séchés et vendus. À la surprise générale, les galets auraient conservé leur goût et leur texture, malgré leur séjour dans l'eau salée.Cet événement a contribué à la popularité du galet de Dieppe, qui est devenu un symbole de la ville et du terroir.Le Pays de Caux, avec ses paysages, son histoire riche et sa gastronomie, est un véritable trésor normand à découvrir pour les amateurs de nature, d'histoire ou de bonne chère.

Pays de Caux

Imaginez-vous dans la région de l'Amiénois, nichée au nord-est de la Picardie, où s'étendent de longues ondulations agricoles, ornées de buttes et de vallées. La Somme et ses affluents sinueux, dont la Noye, la Selle, l'Avre, les Evoissons, l'Ancre et la Nièvre, sillonnent la campagne. Bien que moins prospère que le voisin Santerre, ce plateau calcaire est riche en cultures céréalières, notamment de blé et d'orge, et fourragères. Les exploitations vivent également de la betterave à sucre, des légumes, et de l'élevage porcin et bovin.Lors de votre voyage culinaire dans cette région, vous découvrirez une variété de produits du terroir qui émerveilleront vos papilles. Savourez les délices de la charcuterie locale, comme l'andouillette d'Amiens, une boulette de porc unique mélangée à une panade et des oignons, le boudin picard et le pâté. Les poissons des rivières locaux, comme la truite, le brochet, l'anguille, la carpe, le gardon, le rotengle, la brème, la tanche, l'ablette et la perche, sont également à déguster. Ajoutez à cela le gibier d'eau, les volailles fermières, une variété de légumes et de primeurs, les fruits comme la pomme de Picardie, le miel de Picardie et les confitures.Les spécialités culinaires de l'Amiénois sont nombreuses et variées. Entre la ficelle picarde, la flamiche aux poireaux ou aux oignons, le bisteu, la tarte à la pomme de terre, la soupe de potiron, le pâté d'anguille, l'anguille et la truite fumées des étangs de haute Somme, le brochet à l'oseille, le pâté de canard d'Amiens, le colvert à la picarde et le lapin aux pruneaux, il y en a pour tous les goûts.Ne manquez pas de goûter aux pâtisseries locales, comme le macaron d'Amiens, le gâteau battu, la tourte aux pommes, la tarte aux prunes, la rabotte picarde, la tarte à l'badré et le galopin. Les douceurs telles que la tuile au chocolat et le sucre d'orge d'Amiens sont également à savourer.Au-delà de la gastronomie, l'Amiénois possède également un patrimoine historique et culturel extraordinaire. Amiens, capitale de la Picardie, est réputée pour sa cathédrale gothique, la plus grande de France, la Tour Perret, les hortillonnages et le quartier médiéval de Saint-Leu. Baignée par la rivière du même nom, c'est une destination idéale pour une escapade.Au final, l'Amiénois est une région où le patrimoine historique s'entrelace harmonieusement avec les délices gastronomiques. Chaque bouchée de sa cuisine

Amiénois

Le terroir de Marquenterre marque l'extrémité ouest de l'ancienne province de Picardie, recouvrant un espace côtier de la manche nommé estuaire picard. Cette plaine alluviale est parsemée de petits ports de pêche et de stations balnéaires, avec au nord Le Touquet et au Sud, le Crotoy sur l'estuaire de la Somme.En arrivant par la mer, c'est donc ici que l'on pénètre en Picardie dont Curnonsky et Rouff écrivaient :"De toutes les provinces françaises, la Picardie est peut-être celle qui a le mieux conservé les vieilles recettes de ses mets populaires, tout comme elle a su garder, en son dialecte, le caractère primitif de la langue romane; car, frondeurs et batailleurs, jaloux de leurs libertés communales, gaillards, braillards et paillards, paysans ou soldats en sayons ou en rouillière (blouse) les vaillants Picards, travailleurs tenaces, ignorant la fadeur des vocables de joie seuls ont forgé leurs mots virils, lourds et sans art." [...] Ce pays pourrait sembler sans intérêt pour le touriste s'il ne lui offrait - avec ses reliques du passé : Montdidier, Péronne, Doullens, Abbeville et ses vieilles maisons, Amiens et son éblouissante cathédrale — s'il n'offrait le pittoresque de ces étranges jardins maraîchers, les hortillonnages, conquis sur les tourbières de la Somme, d'Amiens à Abbeville.." Oui mais nos gastronomes voyageurs écrivaient ceci quelques années seulement avant l'arrivée des congés payés fixés par la loi du 20 juin 1936. Et cette côte devint ce qu'elle est aujourd'hui, un haut lieu du tourisme, à 2H30 en voiture de Paris. Et qu'est-ce qu'on y déguste ? Aujourd'hui l'agneau de pré salé de la baie de Somme (en gigot braisé), jadis la Menouille, toujours le gibier d'eau et le canard sous toutes ses formes (aux pommes reinettes par exemple), jadis les grives et les anguilles en pâté. A la grande variété de poissons de mer (barbues, carrelets, colins, éperlans, harengs, limandes, maquereaux, merlans, mulets, plies, raies, soles, turbots, vives) pêchés jadis et dont certaines espèces sont abandonnées de nos jours, et de crustacés (crevettes, moules, crabes), s'est rajoutée la coquille Saint-Jacques de la baie de Somme.Parmi les spécialités plus "terrestres", on retrouve la ficelle picarde, la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" class="link" href="https://www.lopt.org/carte/calaisis/specialites/flamiche-picarde-aux-poireaux">flamiche aux poireaux</a>, et de succulents desserts, comme le gâteau battu, le feuilleté aux pommes.

Marquenterre

À l'est du Marquenterre, le terroir du Ponthieu se niche entre les vallées de l'Authie (sud de l'Artois) et de la Somme (nord du Vimeu). Ce sont des prairies d'élevage et de grandes cultures sur un sol crayeux. Selon les anciennes cartes des "Pays Picards" Ponthieu et Marquenterre ne faisaient qu'un. La particularité de la région naturelle du Marquenterre, son parc ornithologique situé en bordure nord de la baie de Somme, inclus dans la réserve naturelle nationale de la baie de Somme, en fait désormais une région naturelle, un terroir, à part. Du moins selon notre vision, à l'Observatoire des Produits du Terroir. Les produits locaux qui donnent naissance à la gastronomie du Ponthieu sont communs aux terroirs picards proches : la ficelle picarde (d'origine amiénoise), la flamiche aux poireaux, <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" class="link" href="https://www.lopt.org/carte/amienois/produits/bisteu">le bisteu</a>, le canard aux pommes reinettes, et pour les douceurs : le <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" class="link" href="https://www.lopt.org/carte/ponthieu/specialites/gateau-battu">gâteau battu</a>, la tuile (chocolat) abbevilloise , la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" class="link" href="https://www.lopt.org/carte/amienois/specialites/rabote-picarde">rabote picarde</a> et la tarte à la rhubarbe.La "capitale" en est Abbeville dont Curnonsky et De Croze avaient remarqué le pâté de canard, les biscuits et la bière. On ne saurait oublier en effet toutes ces brasseries qui subliment la bière picarde, comme <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" class="link" href="https://www.lopt.org/carte/ponthieu/producteurs/brasserie-de-la-somme-domart-en-ponthieu">La Brasserie de la Somme </a>à Domart-en-Ponthieu, animée par Johann, Mathilde et Manu.

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