Nivernais
Le Nivernais forme un rectangle entre le massif du Morvan à l’est et la vallée de la Loire à l’ouest. Au cœur de cette riche région, Nevers, capitale du Nivernais, se distingue par ses faïences, son patrimoine architectural et ses douceurs sucrées, comme la célèbre nougatine de Nevers.
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Ici c’est une route nationale, et pas la moindre, la N7 chantée par Charles Trenet, qui mène vers la grande bleue, qui a engendré une spécialité : Le pavé de la Route Bleue. Fabriqué à base de praliné noisette entre trois couches de nougatine, le tout enrobé de chocolat blanc qui devient bleu grâce à un colorant alimentaire. Une fabrication artisanale puisque tous les bonbons sont taillés à la main, en forme de pavé. Il a été créé en 1932 à La Palisse, ville de la montagne bourbonnaise voisine, où se formait le célèbre embouteillage. C’est désormais dans la confiserie "Les Craquants du Val de Loire" à Pouilly-sur-Loire, que l’on pourra trouver ces fameux "pavés".
Curnonsky y aura aussi repéré les Négus de Nevers, délicieux caramel mou, parfumé au chocolat ou au café, prisonnier d’un caramel dur, brillant et ambré. Ainsi que les croquets d’amandes de Donzy , de Prémery ou de Châtillon-en-Bazois. Ce sont des biscuit durs à base d'amande et de fleur d'oranger très apprécié avec le café ou avec une cerisette du Morvan, bonbon fourré, spécialité de Cosne-sur-Loire.
Son fleuve et ses rivières permettent à la cuisine nivernaise une véritable célébration des trésors d’eaux douces : carpe à la nivernaise, brême, brochet, sandre. Dans les années 30 on se régalait de saumon de la Loire au Pouilly-Fumé (interdit de pêche aujourd’hui), de langue de mouton à la nivernaise ou de pâté nivernais truffé. Truffé, il s’entend, à la truffe de Bourgogne, dont la culture est à nouveau en plein essor depuis une vingtaine d’années et qui a son syndicat à Tannay.
Et puis...il y a le saupiquet nivernais ! Avant d'être une marque incontournable de l'industrie agroalimentaire, le saupiquet est avant tout un terme qui désigne une sauce relevée, voire piquante qui peut accompagner toutes sortes de viandes (du vieux verbe saupiquer: piquer de sel). Du Saupiquet, Curnonsky et Rouff écrivaient : "Le saupiquet ( grosso modo : jambon à la crème) est au Nivernais ce que la garbure est au Béarn, le beurre blanc à l'Anjou, le cassoulet au Languedoc, ou la bouillabaisse à la Provence : la plat régional par excellence, un de ces pats qui valent tout un repas et qui résument des siècles d'expérience." Le saupiquet des Amognes est à base de jambon cru du Morvan, de vin blanc sec, beurre, échalotes hachées, vinaigre de vin, fond de veau, grains de genièvre écrasés, estragon, crème fraîche épaisse, sel et poivre.
Mais on ne serait pas complet en ne citant pas cette autre grande « spécialité » qu’est la fameuse botte de Nevers. Inventée par Paul Féval dans son roman Le Bossu en 1858 la botte secrète du chevalier de Lagardère serait aujourd'hui, nous dit-on, enseignée dans le club d'escrime de Nevers. Elle laisse à la victime occise une étoile sanglante entre les deux yeux. Visiteur, visiteuse de Nevers, vous êtes prévenu.e. !